Visites d’églises – Paris de dôme en dôme
Au début du XVIIe siècle, Paris est une ville parsemée de clochers, mais son panorama va bientôt changer et se remplir de dômes. Le but de ce cycle de visites est de faire comprendre la complexité du phénomène : un modèle a priori aux influences italiennes certaines, revisité par les architectes et entrepreneurs français.
Au cours des visites nous amènerons le public à découvrir comment ce modèle s’est diffusé et a évolué à travers le temps.
Sous la direction de Léonore Losserand et Francesco Guidoboni
Au début du XVIIe siècle, Paris est une ville parsemée de clochers, mais son panorama va bientôt changer et se remplir de dômes. Le but de ce cycle de visites est de faire comprendre la complexité du phénomène : un modèle a priori aux influences italiennes certaines, revisité par les architectes et entrepreneurs français.
Au cours des visites nous amènerons le public à découvrir comment ce modèle s’est diffusé et a évolué à travers le temps.
Le samedi 11 avril (14h) : L’église et le couvent du Val-de-Grâce.
Par Léonore Losserand, doctorante à l’université Paris IV-Sorbonne.
Le couvent du Val-de-Grâce fut bâti par la volonté d’Anne d’Autriche – reine de France et épouse de Louis XIII – en reconnaissance à Dieu pour la naissance de Louis XIV et pour pouvoir s’y retirer loin de la cour. La première pierre fut posée en 1645 et les travaux s’achevèrent en 1667. L’édification de l’église et du couvent fut successivement confiée François Mansart, Jacques Lemercier, Pierre Le Muet puis Gabriel Le Duc. Le dôme est sûrement l’un des éléments plus remarquables du complexe. L’ensemble rappelle le premier projet de Michel-Ange pour Saint-Pierre de Rome.
Prévoir 5€ par personne pour la visite.
Le samedi 9 mai (9h30) : La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Par Claude Laroche, chercheur au service régional de l’Inventaire général du patrimoine culturel, conseil régional d’Aquitaine.
Le succès touristique de la basilique du Sacré-Cœur, monument parisien parmi les plus visités de la capitale, fait oublier qu’il s’agit avant tout, derrière une image fortement banalisée, d’une œuvre d’architecture aussi savante qu’étrange. Née d’un concours public qui a été un moment important de cristallisation des tendances architecturales du temps – 78 projets ont été présentés – elle se révèle à l’analyse un édifice-clef du second XIXe siècle. Située sur la colline de Montmartre, point culminant de Paris avec ses 130 mètres de hauteur, la basilique est commencée en 1875 sur les plans de Paul Abadie (1812-1884), en forme de croix grecque, ornée de quatre coupoles et d’un dôme central haut 83 mètres, surmonté d’un lanternon environné de colonnes.
La visite proposée (incluant un parcours dans la crypte et une ascension dans la coupole) permettra de faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas un espace intérieur intense et troublant et de donner des clefs de lecture pour une œuvre complexe, ambivalente, à bien des égards énigmatique et qui a connu jusqu’à son achèvement cinq architectes en plus de son premier concepteur.
Prévoir 6€ pour la montée dans la coupole (300 marches).
Le samedi 13 juin (10h) : Une journée en forêt de Saint-Germain
Notre visite concernera deux lieux emblématiques du « rayonnement » de la forêt de Saint-Germain : l’hôtel du duc de Noailles construit entre 1679 et 1682 à la limite du bois par Jules Hardouin Mansart, tout juste nommé architecte du roi, et le pavillon de chasse de La Muette, dont le roi Louis XV confia l’édification à Ange-Jacques Gabriel entre 1767 et 1775, en plein cœur de la forêt. Le premier édifice reçut, entre autres, les visites des musiciens Bach et Mozart à la fin du XVIIIe siècle, tandis que la reine Victoria déjeuna au pavillon de la Muette en compagnie de l’empereur Napoléon III en 1855.
En savoir plus…
Le samedi 26 septembre (9h30) : L’église Saint-Augustin.
Par Léonore Losserand, doctorante à l’université Paris IV-Sorbonne
Construite sur les plans de l’architecte Victor Baltard, entre 1860 et 1871 dans l’ancien quartier dit de « la petite Pologne » rasé par le baron Haussmann, cette église trouve son originalité dans sa structure plus que dans son style éclectique inspiré des arts roman et byzantin. Il s’agit en effet du premier édifice d’une telle ampleur à ossature métallique. Grâce à la structure métallique, les contreforts habituels n’existent pas. La hauteur de sa coupole, inspirée par celle de Saint-Pierre de Rome, s’élève à plus de 80 mètres. Environnée de 16 fenêtres cintrées, l’intérieur bénéficie d’une grande luminosité.
Nous nous retrouverons après la visite, pour ceux qui le souhaitent, au Café Michel-Angelo, 87 bd Haussmann dans le 8e, pour un déjeuner.
Le samedi 14 novembre (10h) : La chapelle de la Sorbonne.
Par Emmanuelle Bordure, doctorante à l’université Paris IV-Sorbonne
Enclavée dans le complexe monumental de la Sorbonne, la chapelle de Sainte Ursule fut érigée dès 1626 sous les ordres du cardinal de Richelieu, et sur les plans de l’architecte Jacques Lemercier. La coupole présente la particularité d’être double sur tambour tandis qu’à l’extérieur, la chapelle présente deux façades : sur la place, deux niveaux, tandis que sur la cour elle présente un porche à colonnes isolées rappelant le Panthéon de Rome.
Le rdv se fera sur la place de la Sorbonne, devant la chapelle.
Le samedi 5 décembre (17h) : Le monastère de la Visitation Sainte-Marie et Notre-Dame de l’Assomption.
Par Francesco Guidoboni, docteur des universités La Sapienza à Rome et Paris I-Panthéon Sorbonne, et Emmanuelle Bordure, doctorante à l’université Paris IV-Sorbonne.
Aujourd’hui Temple du Marais, l’ancienne église de la Visitation Sainte-Marie fut bâtie vers 1632 sur les plans de François Mansart, chef d’oeuvre du maître. Elle a été conçue sur un plan centré de 14 mètres de diamètres auquel se rajoutait le chœur des religieuses, aujourd’hui disparu, et qui composait une partie du couvent. La coupole sur tambour, décorée de demi-pilastres et festons, est surmontée par un lanternon qui culmine à 33 mètres de hauteur.
L’église de Notre-Dame-de-l’Assomption, construite entre 1670 et 1676 sur les plans de Charles Errard, se présente avec un porche composé de colonnes corinthiennes isolées et surmontées d’un fronton triangulaire, inspiré du Panthéon de Rome. L’église est surmontée d’un dôme posé sur un tambour de 24 mètres de diamètre. La coupole a été décorée par une fresque de Charles de La Fosse, récemment restaurée. L’église fut très critiquée à cause de proportions considérées comme peu agréables à l’œil.
Le rdv se fera place Maurice Barrès, devant N.-D. de l’Assomption.
Prévoir un ticket de métro pour le trajet entre les deux églises.
Nota bene : Le programme des visites ne suit pas l’ordre chronologique de construction des églises, car le but proposé n’est pas de s’en tenir à la seule influence de la coupole de Saint-Pierre de Rome mais bien créer un parcours trans-chronologique construit autour des thématiques communes aux édifices visités : sources antiques, romanes ou byzantines.
Ce programme de visites d’églises se poursuivra en 2016 et pourra aborder le thème du dôme dans l’architecture civile et se conclure par une table-ronde. Nous proposons également de faire des comptes-rendus de visites avec photos, publiés en ligne et téléchargeables sur le site du Ghamu.
Le secrétariat du Ghamu rappellera à nos membres et inscrits les lieux de rendez-vous et éventuels changements d’horaire la veille des visites.
Pour vous inscrire et pour tout renseignement : contact@ghamu.org