Recension – T. Laugée, I. Villela-Petit : « David d’Angers, les visages du romantisme »
Comme l’écrit Alphonse Esquiros en 1845, la médaille « a le privilège d’aller partout et de mettre une idée dans toutes les mains. C’est l’ubiquité du livre transportée à l’art sculptural et unie à la solidité de la matière. »
Cette citation, reproduite dans le catalogue de l’exposition David d’Angers, les visages du romantisme (p. 89), aurait pu en former l’exergue, tant cette publication a le mérite d’interroger les fonctions sociales de l’art numismatique et plus précisément ici du médaillon sculpté en demi-relief, quelque peu différent de la médaille, qui est frappée et s’apparente de ce fait aux monnaies malgré son relief un peu plus prononcé. À cet égard, la galerie de plus de 500 médaillons modelés par David d’Angers entre 1815 et 1856, qui donnèrent lieu à de nombreuses éditions en bronze jusqu’aux années 1930, relèvent d’un genre à part entière de la sculpture, même s’il s’inscrit aussi dans la généalogie de la numismatique et de la glyptique.
Thierry Laugée, Inès Villela-Petit, David d’Angers, les visages du romantisme. Catalogue d’exposition, éditions Gourcuff-Gradenigo, Montreuil, 2011.
120 p., 24 x 21 cm
ISBN : 978-2-35340-113-0, 25 €