Laurence CHEVALLIER, « Les activités d’architecte-expert pour la Municipalité bordelaise au moment de la Révolution »
Cet article se propose d’aborder la question de l’activité des architectes-experts à Bordeaux, au moment de la Révolution car les tâches effectuées – essentiellement administratives – sont l’occasion pour tous les architectes de la cité de travailler dans une époque de disette architecturale mais aussi de poursuivre des rapprochements professionnels stratégiques avec l’équipe municipale. Pour les autorités locales, il s’agit « d’entretenir » la génération d’architectes qu’elles ont participé à faire naître mais aussi de se « payer » des experts-conseils pour presque rien et cela parmi les figures majeures de la scène bordelaise. L’examen d’un projet en particulier retiendra notre attention – celui présenté en mai 1789 par l’ingénieur du roi Bandieri de Laval – car le mémoire de refus rédigé par la commission d’experts réunie pour donner un avis sur cette proposition démontre que les architectes qui y participent ne sont pas des experts neutres, mais des compétiteurs déclarés du pauvre Bandieri de Laval.
Article extrait du premier numéro des Publications en ligne du Ghamu. Annales du Centre Ledoux (Nouvelle série) « Le métier de l’architecte au XVIIIe siècle. Études croisées », publié en avril 2020.
Référence bibliographique
Laurence Chevallier, « Les activités d’architecte-expert pour la Municipalité bordelaise au moment de la Révolution », Yvon Plouzennec (dir.), Le métier de l’architecte au XVIIIe siècle. Études croisées, Les Publications en ligne du GHAMU. Annales du Centre Ledoux (Nouvelle série), n°1, Vanves : Groupe Histoire Architecture et Mentalités Urbaines, 2020, p. 43-48.