« La leçon d’anatomie. Le corps des artistes de la Renaissance à l’âge moderne »
_ Ouvrage publié en 2008 aux Éditions Hazan, dans la collection « Histoire de l’Art illustré ».
Jusqu’au XVIIIe siècle, l’artiste travaille main dans la main avec l’homme de science à restituer l’ossature et les organes du corps humain invisible à l’œil. Mais les préoccupations esthétiques ne disparaissent pas pour autant. Une aventure qui réunit Léonard de Vinci, Michel Ange, David, Canova, Houdon, Géricault, pour citer les artistes les plus célèbres.
Format 28 x 34 cm
240 pages
140 illustrations
Prix : 79€
Présentation de l’éditeur
Depuis Léonard et Michel-Ange, la place de l’étude anatomique dans la formation et le travail de l’artiste n’a cessé d’intriguer l’amateur soucieux de pénétrer les arcanes de la création. Le présent ouvrage explique l’ampleur des enjeux liés à la question anatomique en Europe, depuis la Renaissance jusqu’à l’époque romantique, tout en rassemblant les chefs-d’œuvre de cette quête du corps humain et animal à travers le dessin, la peinture et la sculpture. Au XVIIe siècle, et plus spécifiquement en France, la connaissance anatomique parvient à se placer au cœur de tous les discours et de toutes les controverses : la pédagogie du dessin, la place du modèle antique, la validité du jugement de l’amateur. L’engouement est tel pendant la période révolutionnaire que le peintre Jacques Louis David fera de l’étude anatomique une marque de fabrique de son atelier. Houdon fera fondre en bronze un Ecorché grandeur nature, chargé de symboliser son travail de sculpteur. La très sélective institution des Salons ira jusqu’à exposer d’abord des écorchés, puis de simples moulages sur cadavres. comme s’il s’agissait d’œuvres comme les autres.
Comment expliquer cet engouement exceptionnel des artistes et des amateurs, qui culmine et s’achève avec la profusion des dessins anatomiques de Géricault et Delacroix ? Au-delà de la méthode, l’anatomie est bien devenue, au cœur de cette période, un thème de l’œuvre d’art. Thème particulier, qui interroge le spectateur sur ce qu’il veut voir grâce à l’œuvre : des images vraies, même si elles poursuivent l’imagination, selon Stendhal, ou une paisible recomposition du réel ?
Biographie de l’auteur
Morwena Joly a soutenu une thèse intitulée L’intérieur du vivant : expression symbolique et plastique de l’anatomie dans l’art du XVIIIe siècle, en 2005, au Centre Ledoux.
Elle est à présent conservateur des bibliothèques et chef du département documentation du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France).
Elle a également participé à l’exposition « Figures du corps – une leçon d’anatomie aux Beaux-arts »:
Exposition du 21 octobre 2008 au 4 janvier 2009
Galeries d’exposition,
13, quai Malaquais
75006 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 19h
Plus d’informations sur l’exposition…