Dominique MASSOUNIE – « Les Monuments de l’eau. Aqueducs, châteaux d’eau et fontaines dans la France urbaine, de Louis XIV à la Révolution »
Equipement ou véritable monument commémoratif, le monument hydraulique, par son décor et sa structure, raconte l’histoire de la vie quotidienne, de l’exercice du pouvoir, des arts de la construction, des techniques, l’histoire de la sculpture, de l’architecture et des embellissements, et, au travers de ces différentes disciplines, l’histoire des idées.
Ouvrage publié aux Editions du patrimoine Centre des monuments nationaux, dans la collection « Temps & Espace des arts » dirigée par Daniel Roche et Daniel Rabreau.
Il est issu d’une thèse soutenue au Centre Ledoux de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La thèse est consultable dans son intégralité à la bibliothèque de la Sorbonne.
Format 22 x 28cm
Broché avec rabats
160 pages
100 illustrations
Parution :14 mai 2009
ISBN 978-2-85822-992-5 (français)
Prix : 39€
http://editions.monuments-nationaux.fr/fr/presentation/bdd/livre/698
Présentation par l’éditeur
Dans son Cours d’architecture publié en 1691, Charles d’Aviler définit ainsi la fontaine : « Se dit de toute source d’eau vive et c’est, par rapport à l’art de bâtir, un composé d’architecture et de sculpture, qui prend ses différents noms de sa forme ou de sa situation, et qui sert pour la décoration et l’utilité des villes, et pour l’embellissement des villes. » Mais l’édification d’un monument d’eau ne se limite pas à la seule intervention du fontainier, de l’architecte et du sculpteur ; il requiert le concours de plusieurs corps de métier qui contribuent à assurer la solidité et l’efficacité du dispositif hydraulique qu’il abrite. La conception des formes et le choix des matériaux relèvent non seulement du goût de l’architecte, de l’ingénieur ou du sculpteur qui en donne les plans, mais aussi de nombreux impératifs techniques, dictés par la présence de l’eau et les activités qui en découlent. Commanditaires, concepteurs, maîtres d’oeuvre et usagers représentent ensemble toute la population citadine, c’est pourquoi le récit de la construction des aqueducs, des châteaux d’eau et des fontaines, et celui de leur entretien, met en scène la ville entière, révèle ses besoins, ses activités, ses aspirations et ses ambitions. Le monument hydraulique, objet d’utilité et objet de mémoire, est susceptible d’en rendre compte. Équipement ou véritable monument commémoratif, sa structure et son décor racontent l’histoire de la vie quotidienne, de l’exercice du pouvoir, des arts de la construction, des techniques, l’histoire de la sculpture, de l’architecture et des embellissements, et, au travers de ces différentes disciplines, l’histoire des idées.
L’auteur
Dominique MASSOUNIE, docteur en histoire de l’art, maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Paris-X-Nanterre, chercheur associé au Centre Ledoux et vice-présidente du Groupe-histoire-architecture-mentalités urbaines (GHAMU).
En 1998, elle a publié » L’Architecture des écuries royales du château de Versailles « . Ses recherches sur l’histoire de l’architecture publique et l’hydraulique urbaine, dans le cadre de sa thèse pour laquelle elle a obtenu le prix Nicolle, l’ont conduite à collaborer à des colloques et publications consacrés à l’histoire des techniques. Elle a participé à l’édition critique des procès-verbaux de l’Académie des beaux-arts au XIXe siècle. Depuis 2004, elle s’intéresse au livre d’architecture au XVIIIe siècle et a organisé plusieurs rencontres autour de ce thème.
Sommaire de l’ouvrage
Introduction
Un bâtiment d’utilité
Chapitre premier
Donner de l’eau
Chapitre 2
L’hydraulique, une science
Chapitre 3
Dessiner et construire une fontaine
Chapitre 4
La politique des eaux
Chapitre 5
Une affaire d’architecte
Chapitre 6
L’invention d’un nouveau monument public
Chapitre 7
L’architecte et le sentiment de l’eau