Colloque – « Décor et architecture (XVIIe-XVIIIe siècle) : entre union et séparation des arts »

Le décor, à la période moderne, est considéré comme l’une des parties fondamentales de l’architecture. Grâce à lui, celle-ci se distingue de la simple maçonnerie et peut revendiquer une forme d’excellence. Dans une telle perspective, le décor est une condition essentielle à l’architecture et non pas un élément marginal.
Le présent colloque ambitionne d’interroger la manière dont les rapports entre décor et architecture ont été pensés et pratiqués dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles.



Le décor, à la période moderne, est considéré comme l’une des parties fondamentales de l’architecture. Grâce à lui, celle-ci se distingue de la simple maçonnerie et peut revendiquer une forme d’excellence. Dans une telle perspective, le décor est une condition essentielle à l’architecture et non pas un élément marginal. Ce statut privilégié n’empêche cependant pas les commentateurs de s’en méfier : ils craignent la prolifération incontrôlée de l’ornement, qu’ils jugent nuisible à l’architecture. Le présent colloque ambitionne d’interroger la manière dont les rapports entre décor et architecture ont été pensés et pratiqués dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles.

Notre perception de ces liens est souvent informée par des approches téléologiques. Ainsi, les thèses radicales véhiculées par certains écrits au XXe siècle, renvoyant le décor à la périphérie de l’architecture, ont-elles agi à la manière de prismes déformants. L’histoire de l’art, pour sa part, a souvent séparé l’étude du décor de celle de l’architecture, instituant de fait une rupture entre ces deux champs, susceptible de biaiser notre compréhension de la production artistique à la période moderne et d’en réduire la portée. Les études de cas révèlent des différences notables dans les modalités de l’invention du décor d’un édifice à l’autre. Les prérogatives des architectes s’avèrent variables selon les circonstances et les contraintes auxquels ils sont soumis, certains étant fortement impliqués dans la conception du décor, tandis que d’autres en laissent le dessein aux artistes ou hommes de métiers.

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Organisation scientifique

Matthieu Lett (Université de Lausanne, Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

Carl Magnusson (Université de Lausanne, The Courtauld Institute of Art)

Léonie Marquaille (Université de Lausanne)

Comité scientifique

Marianne Cojannot-Le Blanc (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

Alexandre Gady (Université Paris-Sorbonne)

Dave Lüthi (Université de Lausanne)

Christian Michel (Université de Lausanne)

Werner Oechslin (Eidgenössische Technische Hochschule Zürich)

Antoine Picon (Harvard University)

Katie Scott (The Courtauld Institute of Art)