Colloque international à Ascona (Suisse), octobre 2006

Organisé par

L’Académie de France à Rome – Villa Medicis (Italie),

l’Archivio del Moderno – Accademia di architettura, Università della Svizzera italiana – Mendrisio (Suisse)

et le Centre Ledoux – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Paris (France).

En collaboration avec

La Cité de l’Architecture et du Patrimoine – Paris

Le Museo Cantonale d’Arte – Lugano

Le Ministero per i Beni e le Attività Culturali de l’État italien

La Soprintendenza Regionale per i Beni e le Attività Culturali della Lombardia

L’Ecole doctorale de l’Università degli Studi Roma Tre

Dates

5 à 8 octobre 2006

Les grandes orientations du colloque

L’objet de ce colloque est d’étudier les liens entre les cultures française et italienne à l’époque napoléonienne et dans la période immédiatement postérieure, afin de mieux comprendre leurs influences sur l’architecture moderne des villes européennes. A partir de ces liens particuliers et féconds, on pourra naturellement engager une réflexion large sur les idées, la formation et les styles, sur les typologies et les morphologies de la construction ainsi que sur les pratiques professionnelles qui vont déterminer la culture architecturale européenne, dans la période qui va de la création de ce qu’on a appelé « les Républiques sœurs » – Napoléon Bonaparte étant alors Premier consul – jusqu’à l’avènement de l’Empire. Cette épopée napoléonienne, aussi agitée que triomphale, fut, en effet, marquée par des bouleversements continus de tous ordres, qui eurent des conséquences incontestables dans le domaine architectural. A la fin de cette période, la Restauration tourne une nouvelle page, en partie conditionnée par tout ce qui précède et cependant porteuse de ses propres idées, de ses styles et de ses pratiques en matière d’architecture.

Italie-France

Pour l’Italie, on mettra l’accent sur le cadre particulier de Milan et de la Lombardie, à la période de la naissance des républiques Cispadine et Cisalpine ; sur le fond de démocratisation de la République de Gênes ; sur la création (française) immédiatement postérieure des républiques romaine et napolitaine, et enfin sur l’expérience du Royaume d’Italie qui coïncide avec la création de l’Empire napoléonien. Plus généralement, il s’agit d’examiner et d’analyser la succession d’événements qui accompagnent l’ascension, le triomphe et la chute de Napoléon, entraînant une série de changements dans toute l’Europe et, en particulier, dans la péninsule italienne ; changements qui finiront même par influencer fortement la fin de l’époque napoléonienne et celle la Restauration.

Parallèlement, pour la France, on s’efforcera de mettre en évidence et d’analyser l’influence italienne sur l’évolution culturelle et architecturale, depuis l’avènement du Directoire jusqu’au tournant que représente Napoléon, Premier consul, puis empereur. Il s’agit d’une période riche en bouleversements qui entraînent une modification continue et profonde de tout le panorama européen, au plan géopolitique comme aux plans social, culturel et techno-scientifique, contribuant également à un tournant radical dans le domaine de l’architecture et des arts décoratifs.

Paris, épicentre de l’Empire

Durant toute la période napoléonienne, Paris est probablement l’épicentre de la modernité et le creuset de toutes les innovations qui la caractérisent. En dépit de contradictions manifestes, celles-ci se greffent sur le mouvement révolutionnaire qui précède. Car c’est à Paris, avant Saint-Pétersbourg et les autres capitales européennes les plus modernes et cosmopolites, comme Londres, que se réalise, avec la collaboration d’une communauté internationale de plus en plus foisonnante et active (intellectuels, scientifiques, philosophes, artistes et architectes), le laboratoire des idées et des styles, de la pensée et du goût, des lois et des modèles. Cette révolution touchera non seulement les domaines culturels, stylistiques et des «coutumes», mais aussi la politique culturelle et sociale et l’aménagement du territoire et de la ville. C’est ici, avant partout ailleurs, que naîtront et se développeront les projets innovants les plus divers, qui détermineront les lignes directrices d’un bouleversement qui modifiera d’un côté la physionomie de l’Europe et celle de chaque nation et, de l’autre, la vie quotidienne dans tous ses aspects ainsi que le rôle et la forme même de l’art et de l’architecture.

De la Révolution des Lumières à l’Europe progressiste

On assiste à une authentique révolution qui, dans le milieu architectural, se déroule sous une double impulsion : tout ce qui reste d’actuel et de vivant de la redécouverte de l’antique (elle a donné à Rome et à l’Italie un rôle particulier lors de l’avènement des Lumières), et les effets innovateurs où s’affirment les conditions du progrès dans les nouvelles technologies et autour de la formation, de la profession et de l’exercice même de l’architecture, ainsi que des nouvelles politiques territoriales. Ce phénomène est amplifié par les hybridations extra-nationales (il est utile de confirmer : d’ordre conceptuel, linguistique, technologique, social, territorial etc.) qui finissent par impliquer tout le panorama européen, entraînant un renouveau profond de l’architecture.

On se doit d’analyser le résultat de la rencontre féconde de deux cultures – la française et l’italienne – en relation avec ce qui est évoqué plus haut et à l’échelle européenne. Il faut étudier la nouvelle formation professionnelle qui est en train de s’imposer dans le monde des architectes « à la page » et observer les développements, à l’époque napoléonienne, en matière d’urbanisme et de nouvelles réalisations architecturales qui mettent en oeuvre une série d’initiatives novatrices pour la vie de la cité et une nouvelle approche des monuments et des rues de chaque centre urbain moderne. Il s’agit avant tout des réalisations publiques – du musée à la bibliothèque, des lieux de divertissement aux services collectifs –, de la réorganisation du tissu urbain – parcs publics, alignement des rues, places, fontaines et lieux « scénographiques » se prêtant à la promenade etc. –, sans oublier la constitution des services en charge de l’ensemble (un exemple parmi beaucoup : la création du Génie Civil ou le développement des manufactures), avec l’intention manifeste de stimuler le progrès de la vie citadine et la rationalisation des services publics. On assiste ainsi à une stratégie territoriale différente et nouvelle qui permet une exploitation plus efficace des ressources et des caractéristiques du milieu. C’est pourquoi, par exemple, on étudiera les infrastructures routières (rues, ponts etc.), les canalisations, les problèmes de circulation et de déplacement des personnes et des marchandises, de plus en plus rapides et sûrs, sans négliger pour autant les questions ponctuelles, mais importantes telles que les casernements, ou celles d’ordre plus général comme l’exploitation rationnelle des ressources naturelles qu’offre le terrain (plaines et collines, montagnes et vallées).

Les questions qui viennent d’être posées sont étroitement liées à la modernité, en tant qu’héritage de la cartographie du « siècle des Lumières », désormais reconnue comme un nouvel élément capable de favoriser une mise en valeur ponctuelle du territoire. Même après la chute de Napoléon, et les transformations de la physionomie de l’Europe, ce sera ce profil architectural spécifique qui nous importera le plus et qui résumera à lui seul toute cette épopée, en même temps qu’il s’orientera vers l’éclectisme. Il faudra, bien sûr, en tenir compte dans la mesure où c’est précisément lors de ce bouleversement qu’il acquerra les caractères qui joueront un rôle moteur dans l’élaboration – conceptuelle et opérationnelle – de la plate-forme sur laquelle s’appuie l’évolution de la discipline architecturale.

Les travaux du colloque, en s’efforçant de respecter la trame sommairement tracée ci-dessus et de répondre à ces nombreuses interrogations, s’articuleront selon trois thématiques et trois sessions (au moins provisoirement) :

 La formation et la diffusion d’un langage, de l’instruction à l’institution ;

 Une politique européenne pour la gestion de la ville et du territoire ;

 Les hommes et les œuvres.

Les travaux comporteront des conférences (de 30 minutes) et des communications (de 20 minutes), propres à favoriser les discussions qui se tiendront par ateliers spécialisés. Ces ateliers ont pour objet d’analyser les multiples interférences, les différentes approches à travers lesquelles situer et aborder les thèmes mentionnés ci-dessus.

Le colloque se tiendra dans le cadre d’un projet de recherche quadriennal élaboré par l’Archivio del Moderno de l’Università della Svizzera italiana, centré sur la personne de l’architecte tessinois Luigi Canonica (1764-1844) : « Luigi Canonica et le langage impérial. La culture architecturale italienne et française à l’époque napoléonienne ».

Une première session se tiendra au Centre de séminaires Stefano Franscini-Monte Verità, à Ascona, du 5 au 8 octobre 2006, et une seconde à l’Académie de France, Villa Médicis, à Rome, en octobre 2007.

En conclusion du programme de recherche,

conduit en collaboration avec le Centre Ledoux et l’Ecole doctorale de l’Università degli Studi di Roma Tre, il est prévu une exposition, co-produite par le Museo Cantonale d’Arte di Lugano et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine de Paris.

Cette exposition sera inaugurée en Suisse, et se tiendra au Museo Cantonale d’Arte di Lugano et à l’Accademia di architettura de Mendrisio de février à mai 2008, avant d’être présentée à Paris, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot, en 2009.

Enfin, il sera constitué une banque de données en ligne sur les dessins de Luigi Canonica, sous la responsabilité de l’Archivio del Moderno, en collaboration avec la Bibliotheca Hertziana, Max-Planck Institut für Kunstgeschichte – Rome, dans le cadre du projet Lineamenta lancé par la Bibliotheca Hertziana, à la réalisation de laquelle collaborera la Soprintendenza Regionale per i Beni e le Attività Culturali de Lombardie.

Les langues du colloque sont le français, l’italien et l’anglais.

Letizia Tedeschi, Direttore

Archivio del Moderno Accademia di architettura

Università della Svizzera italiana

Via Lavizzari 2, 6850 Mendrisio – CH

Tel +41-58-6665500 / ltedeschi@arch.unisi.ch

Daniel Rabreau, Directeur

Centre Ledoux-INHA Université Paris 1

2 rue Vivienne, 75002 Paris – F

Tel +31-1-46551086

Daniel.Rabreau@univ-paris1.fr

Coordination

Costanza Caraffa

Archivio del Moderno

Via Lavizzari 2, 6850 Mendrisio – CH

Tel +41-58-6665500, fax +41-58-6665555

costanza.caraffa@arch.unisi.ch

Besançon octobre 2006

PROGRAMME du voyage organisé du 25 au 30 octobre 2006

Visite de Besançon, de la Saline royale d’Arc-et-Senans et du château de Moncley

Mercredi 25 octobre :

Colloque saline + une visite à Besançon. Le bus n°4 puis le 20 (ou le 8) mène du centre international de séjour jusqu’à la gare Viotte. Train de Besançon à Arc-et-Senans à 7H20, arrivée à Arc-et-Senans à 7 H 44.
La saline ouvrira ses portes aux membres du Ghamu dès leur arrivée.
Départ de Arc-et-Senans à 18 H 32, arrivée à Besançon à 18 H 55.

Soirée, 19 H 30 : Soirée au Palais Granvelle, accueil et introduction à l’histoire de Besançon devant le Plan relief.

Expo « Le roi, l’empereur et la pendule »

21 H : Dîner libre ou en commun

Jeudi 26 octobre :

Colloque à la saline + une visite à Besançon. Le bus n°4 puis le 20 (ou le 8) mène du centre international de séjour jusqu’à la gare Viotte.
Train de Besançon à Arc-et-Senans à 7H20, arrivée à Arc-et-Senans à 7 H 44.
La saline ouvrira ses portes aux membres du Ghamu dès leur arrivée.
Départ de Arc-et-Senans à 18 H 32, arrivée à Besançon à 18 H 55.

Soirée, 19 H 30, Hôtel de Lavernette

21 H : Dîner libre ou en commun

Vendredi 27 octobre :

Colloque à la saline + une visite à Besançon. Le bus n°4 puis le 20 (ou le 8) mène du centre international de séjour jusqu’à la gare Viotte.
Train de Besançon à Arc-et-Senans à 7H20, arrivée à Arc-et-Senans à 7 H 44.
La saline ouvrira ses portes aux membres du Ghamu dès leur arrivée.

16h/16h30 Visite de la saline à l’issue du colloque.
Départ de Arc-et-Senans à 18 H 32, arrivée à Besançon à 18 H 55.

Soirée libre (pour prendre des forces avant la fin de semaine !)

Samedi 28 octobre :

8 H 30 : orangerie des Chifflet

vers 9 H : façade de l’Hôtel Wey

9 H 15 : église et place Saint Pierre

9 H 45 : cour et escalier de l’Hôtel Pourcheresse de Fraisans

10 H 05 : façade de la Maison Dandré et boutiques de A. Bertrand aux Carmes

10 H 30 : bibliothèque d’étude, expo théâtre de C.N. Ledoux et dessins des archives

12 H : repas de midi

14 H : théâtre de C.N. Ledoux

14 H 20 : escalier de l’hôtel de Buyer

14 H 40 : hôtel de Ligniville

16 H 00 : façades et escalier de la maison de l’architecte A. Bertrand

16 H 15 : façades et escalier de l’hôtel Petit de Marivat

16 H 35 : façades et escalier de l’hôtel de Camus

17 H 00 : abside du Saint-Suaire de la cathédrale Saint-Jean

18 H 00 : hôtel Terrier de Santans

20 H : Dîner libre ou en commun

Dimanche 29 octobre :

Départ 8 H 30

9 H 15 : château de Moncley

12 H : déjeuner à Gray

14 H 15 : château de Champlitte

vers 15 H 35 : hôtel Rochet à Dampierre-sur-Salon

vers 17 H 00 : église Saint-Symphorien de Gy

18 H 00 : arrêt à la gare SNCF de Besançon pour retour Paris (TGV de 18 H 24)

18 H 15 : hôtel Boitouset, actuel archevêché

19 H 15 : sacristie de la cathédrale Saint-Jean

20 H : dîner libre ou en commun,

Lundi 30 octobre :

8 H 30 : octroi de Rivotte

9 H : église Sainte-Marie-Madeleine

9 H 30 : musée des Beaux-Arts, choix d’œuvres peintes, sculptées et dessinées du XVIIIe siècle

12 H : hôtel de Montureux

12 H 40 : pause déjeuner

14 H : chapelle Notre-Dame du Refuge

15 H 00 : hôtel Henrion de Magnoncourt

15 H 30 : salon de l’hôtel Coquelin de Germigney

16 H 00 : fontaine des Dames

16 H 20 : façades et salons des hôtels de Courbouzon et de Villefrancon (Faculté des Lettres)

17 H 30 : façades et salon de l’Hôtel Petremand de Valay (Banque de France)

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