Appel à communications – journée d’études doctorales « 1770-1830. Révolutions et continuités de l’architecture française. Actualité de la recherche. »
L’appel à communication s’adresse aux jeunes chercheurs en histoire de l’architecture. Les
communications d’une durée strictement limitée à 25 min pourront être accompagnées de
projections. Les propositions devront comporter : un titre, le nom et la situation institutionnelle de
l’auteur, le thème dans lequel elles se situent et un résumé n’excédant pas 2 000 signes. Elles sont à
adresser avant le 30 juin 2015 aux organisateurs : pedrodsgoncalves@gmail.com et
claire.ollagnier@gmail.com.
Argumentaire général :
La période charnière entre le XVIIIe et le XIXe siècle a parfois souffert en France de la division
académique entre période moderne et période contemporaine. Dans le domaine de l’architecture,
elle a toutefois été mise en valeur depuis longtemps, notamment par les travaux anglo-saxons qui
ne reconnaissent pas cette césure, ceux d’Emil Kaufman puis de la génération de Robin Middleton
ou de Richard Etlin. En France, ou Jean-Marie Pérouse de Montclos a joué un rôle pionnier, la fin des
années 1980, avec le bicentenaire de la Révolution fut l’occasion de publications importantes,
notamment l’ouvrage collectif Aux Armes et aux Arts ! (sous la dir. de Philippe Bordes et Régis
Michel) ou les travaux de Werner Szambien qui comblaient alors un vide majeur et permit d’opérer
un balancement entre héritage de l’Ancien Régime et perspectives futures. La période plus large,
s’étalant de 1775 à 1825, fit plus récemment l’objet d’une synthèse par André Chastel, L’art
français, le temps de l’éloquence (1e édition posthume en 1996), couvrant un large champs
disciplinaire et offrant une approche d’histoire culturelle stimulante.
Cette journée d’études doctorales se propose de mettre en évidence le regain d’intérêt actuel pour
l’architecture de cette période, et la façon dont elles en redessinent les thématiques et la
perspective, en réunissant une série de recherches en cours.
Les interventions pourront s’organiser autour des trois axes suivants :
Espaces virtuels de l’architecture : utopie et imaginaire
Au XVIIIe siècle, l’architecture de papier prend une importance considérable. En offrant aux
architectes un nouveau champ d’expérimentation, le dessin se fait l’expression des mutations
politiques et sociales en gestation. L’histoire de ces projets d’architecture et d’urbanisme, non
réalisés et dont la production s’étale durant plusieurs décennies, anticipe l’importance du dessin
pour les architectes artistes élèves de l’École des beaux-arts. Trahit-elle pas une approche
exploratoire de la théorie par l’image, au service de la société, ou une façon pour la profession
d’architecte de se redéfinir ?
Architecture domestique : le cas du bâti parisien.
Dans le domaine de l’habitat, un ensemble d’expérimentations architecturales tendent à faire
évoluer la typologie traditionnelle. À Paris, les recherches s’orientent selon trois axes distincts –
l’insertion urbaine, la distribution et le décor extérieur – dont l’examen conduit à de multiples
questionnements. Certaines innovations durables fondent l’architecture des décennies
ultérieures, mais quel impact les mutations sociales ont-elles sur la conception de l’habitat ?
Littérature constructive : de l’avenir de l’architecture
À une époque liée à de profonds changements historiques, la littérature d’architecture s’ouvre
progressivement à la sphère publique, favorisant l’émergence d’un renouvellement dans la
pensée et la pratique architecturale. La question constructive est au centre des débats et
alimente les réflexions sur l’espace du bâti et celui de l’imprimé, alors en mutation. Cet axe offre
l’occasion de s’interroger sur le devenir de l’architecture, sur les enjeux de sa dématérialisation
et sur le nouveau statut de la science constructive.
Modalités pratiques :
L’appel à communication s’adresse aux jeunes chercheurs en histoire de l’architecture. Les
communications d’une durée strictement limitée à 25 min pourront être accompagnées de
projections. Les propositions devront comporter : un titre, le nom et la situation institutionnelle de
l’auteur, le thème dans lequel elles se situent et un résumé n’excédant pas 2 000 signes. Elles sont à
adresser avant le 30 juin 2015 aux organisateurs : pedrodsgoncalves@gmail.com et
claire.ollagnier@gmail.com.
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