Parution – « François-Jacques DELANNOY, Voyage en Italie (mars 1780-décembre 1782) »
Références
Annie Jacques et Laura Vallet, François-Jacques DELANNOY, Voyage en Italie (mars 1780-décembre 1782), Mémoires et documents sur Rome et l’Italie méridionale, n.s. 8, Naples : Centre Jean Bérard, 2017, 3 vol.
Préface d’Alain Schnapp.
Vol. 1 et 2, texte, 946 p.
Vol. 3, études dessinées, 142 p.
Ill. en noir et en couleur, pl. en et noir et blanc, figures, introduction, index des noms de personnes et des noms de lieux, bibliographie, glossaire, chronologie, cartes d’itinéraires.
ISBN 978-2-918887-76-8
Prix de vente : 65,00€
François Jacques Delannoy, grand prix de l’Académie royale en 1779 est issu d’un milieu extrêmement modeste. Né à Paris dans une famille d’artisans du quartier populaire de Saint-Jacques de Boucherie, il fréquente l’École gratuite de dessin ou il se distingue par son talent ce qui lui permet d’accéder aux concours de l’Académie royale et à la plus haute distinction du Grand Prix. Le texte de son journal d’Italie révèle une curiosité, une boulimie d’apprentissage, qui ne s’encombre ni de références littéraires ni d’humanités. Il avoue d’ailleurs avec ingénuité ne pas bien identifier toutes les peintures et sculptures qu’il découvre au fil de son voyage vers Rome en passant par Turin, Milan Bologne et Florence. À peine arrivé à l’Académie, au cours de l’été 1780, dans la chaleur d’une saison particulièrement malsaine, il parcourt la ville sans relâche, avide de découvrir les monuments les plus célèbres de l’Antiquité. Pendant son séjour il accomplit le traditionnel voyage à Naples et pousse jusqu’à Paestum. Il visite également les environs de Rome, Tivoli, Frascati, Caprarola qui est l’objet de son Envoi de Rome. L’itinéraire du retour vers Paris passe par Venise et Gênes. Le journal est tenu au jour le jour, il rend compte d’une façon extrêmement précise de l’emploi du temps du voyageur et de sa vie quotidienne de pensionnaire au palais Mancini : séances de dessin, visites, recherches de documentation dans les bibliothèques, visites de collections d’amateurs. Delannoy profite également des distractions qu’offre l’Italie, concerts, théâtres, opéras, fêtes du Carnaval, etc. Le texte décrit non seulement les monuments, oeuvres et spectacles mais aussi les conditions pratiques du voyage et des excursions : auberges misérables pour ménager le budget du voyageur, gargotes et moyens de transport bon marché, bonnes adresses échangées avec les autres pensionnaires ou amis de rencontre. Le texte est constitué de huit carnets manuscrits et d’un petit folio de dessins au trait, l’orthographe et la syntaxe, assez fantaisistes ont été respectées. L’appareil critique permet de bien identifier personnages, lieux et évènements ; il établit également des rapprochements avec les textes de voyageurs plus célèbres comme Goethe ou le Marquis de Sade, présents à Rome à la même époque que Delannoy et propose des comparaisons avec les descriptions des guides érudits parus dans les années 1770. Les dessins, intégralement reproduits, correspondent au travail sur le terrain, ils ne cèdent nullement au goût du pittoresque ; ce sont des relevés précis, détaillés, mesurés portant sur l’ensemble des sites et monuments visités.