« Paris de jardin en jardin » – Visites d’automne

Les Buttes-Chaumont

Rendez-vous samedi 30 sept. à 14h30, à l’entrée de la place Armand Carrel (en face de la Mairie) – Métro Laumière

La Roche-Guyon

Rendez-vous le dimanche 15 octobre à 15h devant le château.
Important : Pour organiser le covoiturage, merci d’indiquer lors de votre inscription si vous avez une voiture et avec combien de places (le site n’est pas accessible en transport en commun).

Samedi 30 septembre : Le parc des Buttes-Chaumont (XIXe ardt.)

par Isabelle Lévêque, historienne des jardins et paysagiste.

Situé au nord est de Paris, le parc des Buttes-Chaumont est situé sur des anciennes carrières d’extraction de gypse et de pierres meulières exploitées jusqu’en 1860, servant également de décharge à l’époque. Après l’annexion de la commune à la Ville de Paris, Napoléon III intègre les Buttes Chaumont dans sa politique d’embellissements de la ville, et décide sa réhabilitation en parc.
L’ingénieur Jean-Charles Alphand est chargé de la conduite des travaux de 1864 à 1867, et collabore avec l’architecte G. Davioud, l’ingénieur E. Belgrand et le jardinier J.-P. Barillet-Deschamps.

Sur une superficie de 25 hectares, le dénivelé offert par les anciennes carrières permet d’imiter un paysage de montagne, alliant roches, falaises, cascades, et des ruisseaux alimentent un lac disposé en contrebas.
Dans la lignée des fabriques du XVIIIe siècle, les aménagements y sont nombreux : une île artificielle occupée par un belvédère (réplique du temple de la Sybille à Tivoli), une grotte, petits théâtres, ponts, etc.


Dimanche 15 octobre : L’exposition « Hubert Robert et la fabrique des jardins » et le parc du château de la Roche-Guyon (Val-d’Oise)

par Gabriel Wick, historien des jardins et paysagiste, co-commissaire de l’exposition,
et Christophe Morin, maître de conférences à l’Université François Rabelais de Tours.

C’est la première fois, qu’une exposition consacrée à Hubert Robert et les jardins est organisée. Elle rassemble environ 80 œuvres, dont nombre n’ont jamais été exposées, issues de collections publiques et privées. Elles bénéficient de nouvelles identifications, révisions et interprétations. Peintures, dessins, gravures ou bien encore maquettes sont mis en regard avec des recueils de gravures publiés au début du XIXe siècle. Des photographies de Catherine Pachowski apporteront un regard contemporain sur des fabriques ou des sites encore existants conçus par Hubert Robert. Le château de La Roche-Guyon est le lieu idéal pour accueillir cette exposition, du 9 septembre au 26 novembre 2017. Il est le fief de la famille La Rochefoucauld dont Elisabeth Louise et son époux, le duc et la duchesse de Chabot, étaient les principaux mécènes du peintre.

Célèbre peintre de ruines et de paysages, Hubert Robert, qui est à la fois conservateur du nouveau musée du Louvre et dessinateur des jardins du roi à partir de 1784, est l’objet de la ferveur de ces aristocrates qui semblent regarder la nature à travers son imagination. Ils recherchent ses conseils pour la mise en scène de leurs jardins. Il est au service du roi à Versailles et Rambouillet, mais aussi à celui du duc et de la duchesse de Chabot, de la princesse de Monaco, du prince de Beauvau, du marquis de Laborde, respectivement à La Roche-Guyon, Betz, Saint Germain-en-Laye et Méréville.

À la Roche-Guyon, Hubert Robert a fait bénéficier la duchesse d’Enville et les Rohan-Chabot de ses précieux conseils pour embellir les alentours du Château. Il transforme le donjon du XIIe siècle qui domine – à quelque 70 mètres – la demeure des La Rochefoucauld, en ruine pittoresque. Ce jardin paysager, dit le Jardin anglais, est composé du donjon, d’une cascade artificielle de 22 mètres de hauteur et de nombreuses grottes incrustées de coquillages. Bien qu’il fut laissé à l’abandon pendant de longues années à la fin du XXe siècle, de nombreux vestiges importants demeurent et doivent être conservés.