Journées d’Etude du Master 2 « Jardin historiques (…) » mai 2007
Journées d’Etude du Master 2 « Jardin historiques, Patrimoine, Paysage » du lundi 21 au mercredi 23 mai 2007
L’association GHAMU participe à ces Journées d’étude et vous y êtes bienvenus. Pour la journée à Méréville du mercredi 23, inscription auprès de Monique MOSSER
Master 2 « Jardins historiques, Patrimoine, Paysage »
École nationale supérieure d’Architecture de Versailles et Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne,
en collaboration avec l’École nationale supérieure du paysage (Versailles),
le Conseil général de l’Essonne et l’Association GHAMU
L’art des jardins pittoresques s’est développé dans toute l’Europe au courant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et même au début du XIXe siècle, en Italie par exemple. S’il est incontestable que ce mouvement esthétique ait pris naissance en Grande-Bretagne au tout début du siècle, on ne saurait cependant – à l’instar de la plupart des historiens de ce pays – en faire l’unique foyer d’inspiration d’un monde formel complexe et protéiforme. Il paraît donc nécessaire tant de revisiter les modalités de sa diffusion que d’analyser les traits spécifiques qu’il a pu prendre dans différents pays. Il est clair, par exemple, que l’Italie du Grand Tour reste une source commune d’inspiration et toute l’Europe se rencontre dans le creuset romain. Si le voyage en Angleterre ou la traduction d’ouvrages théoriques anglais jouent un rôle déterminant, d’autres réseaux d’échanges transcontinentaux se créent. Des figures (Jean-Jacques Rousseau, le Prince de Ligne), des lieux (Ermenonville, Wörlitz), des ouvrages (Hirschfeld, les cahiers de Le Rouge) apportent mille nuances à des créations qui puisent autant dans l’ancrage local que dans une culture polyglotte et chatoyante. A travers l’étude monographique de lieux et l’analyse d’exemples de restauration, on réfléchira à la spécificité des problèmes techniques posés par les jardins pittoresques (fragilité des fabriques, questions liées à l’hydraulique, problématique des replantations, etc.) ainsi qu’à la relation qu’entretiennent histoire et démarches de projet dès lors que des paysagistes interviennent dans ce type de parcs. En effet, si à Méréville, on a pu mener des études très poussées et entreprendre des « travaux de sauvegarde », si La Garenne-Lemot fait, depuis de quelques années l’objet d’une restauration exemplaire, nombreux sont les lieux où se posent de graves problèmes de conservation, comme c’est le cas à Ermenonville, d’autres sont purement et simplement en perdition.
Ce projet se décomposera en deux phases. Les journées d’étude de mai 2007 devraient permettre de faire le point sur la question du développement des jardins pittoresques en France à travers un certain nombre d’exemples et de problématiques pour préparer les rencontres européennes prévues fin 2007 qui seront l’occasion de confronter les connaissances, les expériences et les pratiques.
Il est prévu que le résultat de ces deux sessions fasse l’objet d’une publication.