Appel à communications – Jacques-François Blondel et l’enseignement de l’architecture, la dernière leçon de l’architecture « à la française »
Échéance
31 mars 2017
(Réponse début mai)
Modalités
La langue du colloque est de préférence le français. L’anglais est cependant accepté. Les propositions et les communications
sont acceptées dans ces deux langues.
Les propositions de communication sont à envoyer sous forme d’un résumé (entre 1500 et 2000 signes) accompagnées d’un titre et d’une notice biographique à l’adresse suivante : blondel@citechaillot.fr
La durée de chaque communication est de 20 min. Les communications feront l’objet d’une captation video ; elles seront mises en ligne sur le site internet de la Ville de Metz et celui de la Cité de l’architecture et du patrimoine.
La Cité de l’architecture et du patrimoine et la Ville de Metz se sont associées pour organiser une journée d’étude sur l’architecte Jacques-François Blondel (1708/9-1774). L’objectif de cette journée est d’interroger le rôle de cette figure majeure du siècle des Lumières dans l’enseignement de l’architecture. Cette rencontre annonce l’exposition monographique « Blondel, architecte des Lumières », qui sera présentée à Metz en 2018, et l’exposition-dossier qui lui sera consacrée à la Cité de l’architecture et du patrimoine la même année.
Parmi les architectes ayant publié des traités ou
des « cours » sur l’exercice de leur art, Jacques-François Blondel se distingue par la qualité de ses ouvrages. Auteur majeur de la théorie architecturale, ce collaborateur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert a su, au cœur des Lumières, redonner une actualité à l’architecture classique, en s’opposant à l’art rocaille qui domine alors. Pour J.-F. Blondel, l’architecture possède une dimension encyclopédique – elle mobilise à la fois les savoirs techniques et les différents arts – mais aussi sociale.
Les écrits de J.-F. Blondel sont par ailleurs indissociables de son action pédagogique : avec la fondation de son École des Arts (1740), qui se propose de centraliser la diversité des compétences, il opère une véritable révolution pédagogique. Cette révolution, le professeur la mène jusque dans les salles de l’Académie royale d’architecture, où il est agréé académicien en 1755, puis nommé professeur officiel en 1762. Au cours de sa longue carrière, il a l’occasion de former plusieurs générations d’architectes français et étrangers, ainsi que d’influencer des artisans, des amateurs, des commanditaires, des hommes de lettres…
En ce qui concerne la pratique, J.-F. Blondel est surtout connu pour avoir aménagé le secteur de la cathédrale de Metz. On ne saurait cependant ignorer ses projets, réels ou pédagogiques, tels l’aménagement du centre de Strasbourg, ou ses propositions d’architecture religieuse inspirées par les structures du gothique, mais respectant le répertoire classique des formes.
Télécharger l’appel à communication
Les propositions devront s’intégrer dans les thématiques suivantes :
1. Blondel et les institutions : de son école privée à l’école de l’Académie
Par la volonté du marquis de Marigny, directeur général des bâtiments du roi, J.-F. Blondel, après avoir fondé l’école privée d’architecture (1740), est appelé à poursuivre son enseignement dans les salles du Louvre (1762), secondé par
son ancien élève, Julien-David Le Roy. Ce premier axe entend explorer la manière dont le système royal des beaux-arts
fut mis en place et le rôle que J.-F. Blondel et d’autres personnages-clés, furent amenés à y jouer. Cette thématique
voudrait également interroger les résultats de cette politique.
2. Enseigner l’architecture aux XVIIIe et XIXe siècles : de l’atelier à l’école de l’Académie, quelle fortune
pour Jacques-François Blondel ?
Avant que J.-F. Blondel ne fonde l’École des Arts en 1740, chaque élève se formait à son futur métier en atelier, en
agence, auprès de différents professionnels (architecte, dessinateur, charpentier…).
J.-F. Blondel révolutionne l’enseignement de l’architecture : il rassemble les cours dispensés par plusieurs professeurs dans de mêmes locaux. En 1747, lors de la réorganisation de son école, c’est encore J.-F. Blondel qui est sollicité pour enseigner l’architecture
aux élèves de l’École des ponts et chaussées.
Au-delà de cette méthode d’enseignement, comment les professeurs
qui succèdent à J.-F. Blondel cherchent-ils à l’imiter ou à se démarquer de lui ? Quels liens ou ruptures peut-on établir
avec l’enseignement dispensé au XIXe siècle, que ce soit à Paris ou ailleurs ?
Comité scientifique
Présidence :
Corinne Bélier, directrice du musée des Monuments français, Cité de l’architecture et du patrimoine
Aurélien Davrius, maître-assistant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais
Joseph Abram, professeur honoraire à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy
Pierre Caye, directeur de recherche au CNRS
Lorenzo Diez, directeur de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy
Guillaume Fonkenell, conservateur du patrimoine, musée national de la Renaissance, Écouen
Jean-Marc Hofman, attaché de conservation, Cité de l’architecture et du patrimoine
Olga Medvedkova, directrice de recherche au CNRS
Stéphanie Quantin, conservateur du patrimoine, Cité de l’architecture et du patrimoine
Hélène Rousteau-Chambon, professeur d’histoire de l’art moderne, Université de Nantes