Colloque – « Il était de mode et très magnifique…. ». Hubert Robert (1733-1808), artiste mondain, visionnaire et entrepreneur

Il y a une forme de légende dorée à propos d’Hubert Robert. Artisan sans doute de cet art de vivre poli, galant et souriant qui paraît une des quintessences de l’esprit français au XVIIIe siècle, Robert attire d’emblée la sympathie.
L’artiste a place aujourd’hui dans le patrimoine visuel collectif par les manuels d’histoire. Ses aimables images des parcs de Versailles, Ermenonville ou La Roche Guyon ne sauraient manquer à l’évocation de l’art de vivre en France au crépuscule de l’Ancien Régime.

Il y a une forme de légende dorée à propos d’Hubert Robert. Artisan sans doute de cet art de vivre poli, galant et souriant qui paraît une des quintessences de l’esprit français au XVIIIe siècle, Robert attire d’emblée la sympathie.

L’artiste a place aujourd’hui dans le patrimoine visuel collectif par les manuels d’histoire. Ses aimables images des parcs de Versailles, Ermenonville ou La Roche Guyon ne sauraient manquer à l’évocation de l’art de vivre en France au crépuscule de l’Ancien Régime. À l’identique, pas un recensement illustré de la Révolution française ne saurait faire l’impasse de sa saisissante représentation de La Bastille dans les premiers jours de sa destruction ni de ses suggestives illustrations de la vie dans les prisons révolutionnaires.

Il faut toutefois dépasser la fausse impression de constance impassible et monotone que pourrait procurer la production de Robert. Il y a ainsi un principe de renouvellement dans l’œuvre, par-delà même l’évolution stylistique sensible au fil des décennies. En témoignent de profonds renouvellements thématiques (paysages « sublimes », vues et caprices parisiens, chroniques révolutionnaires…) et une constante dynamique d’amplification : les œuvres, les projets, les charges de Robert atteignent une dimension considérable, jusqu’à faire du peintre un agent distingué de la politique artistique et culturelle du royaume.

Également concepteur de décors, il engage un dialogue fécond avec l’espace et l’architecture.

Se dévoile la remarquable cohérence du parcours artistique de Robert.

Programme

10h :

Ouverture par Pierre Rosenberg, de l’Académie française et Guillaume Faroult, musée du Louvre

Matin

Président de séance : Guillaume Faroult, musée du Louvre

10h30

Hubert Robert et son image : autour des portraits et autoportraits de l’artiste

par Catherine Voiriot, musée du Louvre

11h

Les tableaux d’Hubert Robert à la lumière de la pensée française sur la peinture

par Christian Michel, université de Lausanne

11h30

Giovanni Paolo Panini : un modèle du genre pour Hubert Robert

par Sarah Catala, université Lille 3

12h

Construire en images : Hubert Robert et l’architecture

par Guillaume Fonkenell, musée national de la Renaissance, château d’Ecouen

12h30 Questions

Après-midi

Président de séance : Yuriko Jackall, The National Gallery of Art, Washington

15h

Hubert Robert et le grand décor

par Fabrice Ouziel, architecte d’intérieur

15h30

Hubert Robert, peintre révolutionnaire

par Frédérique Baumgartner, Columbia University

16h

L’imaginaire pittoresque à l’œuvre : Hubert Robert et les jardins

par Monique Mosser, CNRS, Centre André Chastel

16h30

Robert du Carnavalet : L’invention d’Hubert Robert sous la Troisième République

par Johanne Lamoureux, Institut national d’histoire de l’art

17h

Table ronde conclusive avec Guillaume Faroult, Yuriko Jackall, Christian Michel, Monique Mosser, Pierre Rosenberg et Marie-Catherine Sahut.


Informations pratiques

Vendredi 16 avril 2016, 10h à 18h

Lieu : Auditorium du Louvre, sous la pyramide

Entrée libre

Site internet du Musée du Louvre