Soutenance de thèse d’Yvon Plouzennec
Date et horaire
Samedi 24 novembre
14h
Lieu
INHA – Galerie Colbert
2, rue Vivienne ou 6, rue des Petits-Champs
Salle Ingres (2e étage)
Yvon Plouzennec soutiendra sa thèse intitulée :
La carrière de Claude Jean-Baptiste Jallier de Savault (1739-1806)
Architecte du règne de Louis XV à l’Empire
menée sous la direction de M. Alexandre Gady (professeur à Sorbonne Université)
le samedi 24 novembre 2018 à 14h
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Devant un jury composé de :
M. Basile Baudez – Princeton University
Mme Émilie D’Orgeix – École Pratique des Hautes Études
Mme Sophie Descat – ENSA Paris-La Villette
M. Alexandre Gady – Sorbonne Université
M. Jean-Philippe Garric – Université Panthéon-Sorbonne
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Résumé
L’architecte Claude Jean-Baptiste Jallier de Savault est une figure méconnue dont la redécouverte est relativement récente. Né en 1739 à Château-Chinon, il est élevé dans une famille bourgeoise de culture protestante. Au cours des années 1750, il s’installe à Paris et intègre l’agence de Jacques-Germain Soufflot, alors en pleine effervescence. Le cursus académique qu’il mène en parallèle de cette formation pratique, est couronné par deux seconds Prix en 1758 et en 1760. Soutenu par son maître et par Charles-Nicolas Cochin, il obtient un brevet d’élève architecte de l’Académie de France à Rome et séjourne au Palais Mancini en 1762. À son retour, il poursuit son apprentissage auprès d’Ange-Jacques Gabriel avant d’entamer une carrière au service des financiers d’Ancien Régime. Cette clientèle, à majorité protestante, lui offre l’opportunité de réaliser divers projets à Paris, mais également dans le nord-est du royaume, ainsi qu’en Suisse. Les dernières années du règne de Louis XVI, marquées par l’accession de Jacques Necker à la Direction générale des Finances, constituent le moment fort de sa carrière. Les deux succès publics qu’il remporte à cette époque (Place royale de Brest et hôtel de la Caisse d’escompte) ne voient pourtant jamais le jour, du fait des événements qui agitent le royaume. Après une parenthèse politique dans les premiers temps de la Révolution, il est employé par la Commission des travaux publics avant de devenir architecte des bâtiments civils sous le Directoire. Ce poste, qu’il occupe jusqu’à sa mort, en 1806, lui accorde un statut officiel qui constitue finalement l’aboutissement de la quête de légitimité qu’il mène tout au long de sa carrière.